Welcome to Gaia! :: View User's Journal | Gaia Journals

Pendant longtemps, la moitié de la planète fut persuadée que Vincent Dussolier, le PDG de Lestat Incorporated, était gay. L'autre moitié s'en fichait, se contentant d'acheter par millions les jeux vidéos créés par l'esprit excentrique de Monsieur Dussolier. Il faut dire que ce monsieur, riche à craquer, était célibataire, sans enfants, sage comme une image, et, donc, mystérieusement absent des journaux à potins. Ce qui est, il faut admettre, chose curieuse dans le milieu artistique.
Et, surtout, dans chacun des jeux vidéos de Monsieur Dussolier, on pouvait retrouver le même personnage principal, à savoir un jeune homme beau comme un dieu, bâti tel un éphèbe, et fort souvent peu vêtu. Une petite merveille pour les yeux. Dans chacun de ses jeux - à savoir une dizaine. Le même personnage, toujours aussi beau, toujours aussi dévêtu, voyageait dans différents mondes, sauvait des damoiselles en détresse, mais ne s'attachait à aucune, et n'échangeait avec elles que baisers chastes et douces accolades. Les plans le croquaient dans toute sa splendeur, faisant ressortir la profondeur de son regard bleuté... (mais là, je m'égare) De quoi alarmer les puritains, qui supposèrent, à tort et à travers, que ledit personnage était homosexuel, et, par conséquent, que son concepteur chaste comme un moine l'était également.
J'entends Lili, nièce de ce pauvre Vincent, rire comme une damnée.
Au bout de presque une décennie, ce cher Vincent changea sans raison de personnage principal - au grand dam de ses fans les plus puristes. Il opta pour une héroïne fort jolie, tout aussi court vêtue et ayant une poitrine pouvant rivaliser avec celle de Pamela Anderson (mais où sont mes pieds ?!), nommée Perséphone. Les suppositions demeurèrent. Les puritains, sceptiques et perplexes, restèrent sur leurs positions. Monsieur Dussolier - qui s'obstinait, envers et contre tous, à demeurer célibataire - continua à vendre annuellement des millions de jeux. Fin de l'histoire.
En conclusion, je m'ennuie de ce bel héro... Mais là, j'entends Lili ricaner fort sarcastiquement.
Méchante Lili.
Bisous
Morgane B